Alice_Locoge_Tableaux_Nomades_A_contre_coeur

Questionner l’Autre, qu’il soit espace naturel ou animal, ne va pas sans se questionner soi-même. Dès lors, Alice prend aussi pour sujet les corps humains, qu’elle contemple à la fois de près et de loin. Elle nous invite à percevoir le langage muet des gestes et des postures, et à célébrer le contact entre les êtres : contact de tendresse, d’amitié, d’amour filial…

Alice s’inscrit ici dans la tradition du nu, mais ce nu n’est pas seulement physique, il est aussi un parti pris volontaire. Les êtres n’ont pas d’indice identitaire, ils sont l’Homme et la Femme, nus par leur physique, et nus par leur anonymat. Pour se départir de l’aspect particulier du corps, Alice convoque donc l’influence de la sculpture.

La peinture peut ainsi tâcher de dire la divinité fragile des êtres, entre effets marbrés et effets craquelés, feuilles d’or et reliefs insoupçonnés.